vendredi 23 décembre 2011

Une saison de football pleine de surprises!

Le quart-arrière des Packers de Green Bay, Aaron Rodgers, qui sera probablement nommé joueur le plus utile à son équipe au terme de la saison


Si quelqu'un avait prédit, à l'aube de la saison 2011, que les Lions de Detroit, les 49ers de San Francisco et les Texans de Houston auraient encore des chances de se qualifier pour les séries d'après-saison, on l'aurait diagnostiqué comme ayant un grave problème d'optimisme. Pourtant, avec deux semaines à jouer à la saison, les 49ers et les Texans ont déjà leur place réservée, pendant que les Lions conservent de bonnes chances. Toutes ces équipes ont chacune une belle histoire par rapport à leur saison de football. Après des années de vaches maigres, les Lions ont finalement un club gagnant. À San Francisco, la défense s'est dressée comme l'une des meilleures de la ligue, alors que les 49ers n'ont pas accordé un seul touché au sol depuis le début de la saison, un record de la NFL. Quant aux Texans, ce sera leur première participation à vie à ces séries, l'équipe ayant été fondée en 2002.

Sur un autre rayon, il faut aussi souligner l'incroyable performance des Packers de Green Bay qui, après avoir remportés leurs 13 premiers matchs de la saison, se sont finalement effondrés face aux Chiefs de Kansas City et ont dû dire adieu à leur saison parfaite, l'exploit appartenant toujours uniquement aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Toutefois, la performance d'Aaron Rodgers à la position de quart-arrière chez les Packers met cette équipe en bonne position pour gagner un deuxième Super Bowl consécutif.

Une autre histoire qui attire l'attention dans la NFL est celle des Broncos de Denver et du quart-arrière recrue Tim Tebow. Après un début de saison difficile avec Kyle Orton comme quart-arrière partant, les Broncos ont décidé de laisser une chance à la recrue Tim Tebow. Celui-ci n'a pas seulement profité de sa chance, mais il a mené son équipe en tête de sa division. Ce qui est de particulier, dans les matchs impliquant Tebow, c'est que les Broncos tirent à peu près toujours de l'arrière après la première demie et que le quart ne fait rien qui vaille. Toutefois, la force de Tim Tebow se trouve dans les remontées spectaculaires en fin de match. Déjà six des remontées au quatrième quart de Tebow se sont soldées en victoire, ce qui rend les fins de matchs de Broncos particulièrement excitantes. Reste maintenant à savoir si Tebow pourra transporter cette magie durant les éliminatoires. Fait cocasse, Tim Tebow, très croyant, a également lancé une nouvelle mode, celle du tebowing, qui consiste à s'agenouiller tel le penseur de Rodin et à remercier Dieu. On peut d'ailleurs voir ici différentes photos de personnes pratiquant ce nouvel «art de vivre».


Au rang des déceptions, on peut parler des Eagles de Philadelphie, qui devait être l'un des clubs à battre et qui aura toutes les misères du monde à se qualifier pour les séries. Également, impossible d'oublier la désastreuse saison des Colts d'Indianapolis qui, sans leur quart-étoile Peyton Manning, ont plutôt l'air d'une équipe juvénile BB. Ils se dirigeaient d'ailleurs, jusqu'à tout récemment, vers une saison sans victoire, mais les deux derniers matchs des Colts ont pu tourner en leur faveur, ce qui met un petit baume sur une saison difficile. Ils auront d'ailleurs un choix difficile à faire au prochain repêchage, alors que leur position leur permettra de repêcher la jeune sensation Andrew Luck, un quart-arrière étoile de la NCAA. Vont-ils jeter leur dévolu sur Luck ou vont-ils accorder un vote de confiance à Peyton Manning? À mon humble avis, à moins d'obtenir une bonne monnaie d'échange, les Colts ne peuvent pas laisser filer Andrew Luck, qui assurera le succès de la concession pour encore plusieurs années.

Pour finir, je vais y aller d'une prédiction pour le prochain Super Bowl, qui aura justement lieu à Indianapolis, qui aurait sûrement aimé avoir une équipe un peu plus compétitive. D'après moi, on assistera à un duel entre les deux meilleurs quarts-arrière que l'on retrouve à l'heure actuelle dans la NFL, soit Tom Brady et Aaron Rodgers, ce qui donnerait un match fascinant. Mon vote penche pour les Packers d'Aaron Rodgers qui, avec l'expérience acquise l'an dernier, va récidiver et aller cherche le trophée Vince Lombardi face aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Mais bon, il reste encore bien des matchs à être joués et des surprises peuvent toujours survenir. Tout ça se décidera le 5 février prochain.

Sur ce, Joyeux Noël et bonne année à tous!

mercredi 21 décembre 2011

J'ai un bouton sur le bout de la langue (et il est unilingue anglophone)

Randy Cunneyworth, le nouvel ennemi du Québécois moyen


Les dernières semaines ont été particulièrement frustrantes pour tous les Québécois qui considèrent que l’apprentissage du français, lorsqu’on l’on occupe un poste prestigieux au Québec, est primordial. Plusieurs sont montés aux barricades pour dénoncer, d’abord, la nomination d’un juge unilingue anglophone à la Cour Suprême du Canada. Ensuite, Angelo Perscsichilli a été également choisi par le gouvernement Harper pour s’occuper des communications, alors qu’il ne sait pas s’exprimer dans les deux langues officielles du pays. Finalement, dans la même lignée, le nouveau Vérificateur général du Canada est incapable, lui aussi, de s’exprimer dans un français convenable à un poste si important. Ce débat linguistique s’est transposé par la suite au Québec, alors que l’on apprend que des cadres importants à la Banque nationale, chez Bombardier et à la Caisse de dépôt et de placement, connaissent bien mal la langue de la majorité. Toutefois, ce débat a atteint son paroxysme de façon tout à fait inattendue, alors que Pierre Gauthier, directeur général du Canadien, met à la porte Jacques Martin pour le remplacer, ô sacrilège, par Randy Cunneyworth, un autre unilingue anglophone. 

Je suis, personnellement, une personne prônant le bilinguisme et encourageant tout le monde à apprendre une deuxième langue (tout en ayant une maîtrise relative de sa langue maternelle). J’ai malheureusement l’impression que ce n’est pas toujours encouragé de l’autre côté de la frontière linguistique. L’apprentissage du français ne me semble pas suffisamment encouragé, non seulement à l’extérieur du Québec, mais aussi à l’intérieur même des institutions anglophones. Lorsque le gouvernement annonce son intention d’encourager l’apprentissage intensif de l’anglais chez les enfants de 6e année, mais que l’inverse ne sera pas fait chez les jeunes anglophones, je me sens insulté en tant que francophone. Je suis fier de ma langue et j’essaie de ne pas trop la massacrer, ce qui fait lorsque je vois toutes ces nominations et comment certains francophones se mettent à genoux devant la minorité anglophone, j’ai un peu honte. Par contre, je dois aussi plaider coupable. Ayant habité à Montréal et travaillé dans le West Island, il m’est arrivé à maintes reprises de devoir commander en anglais, l’employé devant moi étant incapable de me comprendre lorsque je m’exprimais en français. C’est donc un grand défi qui nous attend, celui de continuer de faire rayonner notre langue, à défaut d’être assimilé dans un océan anglophone. Et ce sont nous, les jeunes, qui doivent prendre le flambeau et continuer le combat pour la défense du français. En attendant, il ne nous reste plus qu’à espérer que Patrick Roy ou Bob Hartley soit le prochain entraîneur du Canadien, parce qu’en réalité, c’est ça qui intéresse le plus la population…


Voici, en conclusion, un sketch bien sympathique de RBO, sur le sujet de la langue, qui est toujours pertinent aujourd'hui.

samedi 17 décembre 2011

Adieu veaux, vaches, Kyoto!



Et voilà! Un autre retour en arrière vient d'être officialisé par le Ministre de l'Environnement, le pas tant Honorable Peter Kent. Le Canada est le premier signataire du Protocole de Kyoto à s'en retirer. Comme raison pour exprimer sa fierté d'être Canadien, on va passer à un autre appel. Le gouvernement Harper affirmait déjà en 2006 que les cibles étaient irréalistes, mais faut-il rappeler qu'une bonne partie de son caucus est issue de l'Alberta, province qui ne met pas nécessairement les grands principes écologistes en priorité et où on exploite les très polluants sables bitumineux. Et, étant le principal fournisseur de pétrole de nos voisins du Sud, le gouvernement ne voyait pas d'autre solution que de se retirer.

Il fallait d'ailleurs s'y attendre, à cette réaction, mais c'est la façon cavalière du Ministre Kent et du Premier Ministre Harper de traiter cette problématique qui me met en colère. En effet, au moment du «débat» en chambre sur la question, le Premier Ministre a qualifié les cibles de Kyoto de «stupides», ce qui est un manque de respect pour tous les autres pays signataires. Pour rajouter de l'huile sur le feu, en réponse à une question de la députée néo-démocrate Megan Leslie qui s'opposait à cette décision, le Ministre Kent a affirmé que Mme Leslie n'avait qu'à être présente à Durban, en Afrique du Sud, où avait lieu la Conférence sur l'environnement. Le problème, c'est que le même ministre avait décidé d'y aller seul et avait empêché les députés de l'Opposition de se déplacer. C'est ce qui aura valu à Justin Trudeau, le fils de Vous-Savez-Qui (pas Voldemort, Pierre Elliott) de qualifier le Ministre Kent de «piece of shit». Les explications du député de Papineau sont d'ailleurs une pièce d'anthologie.


Cette autre décision renversante du gouvernement Harper me fait constater au moins une chose. Le Québec a bien fait de ne pas leur accorder un mandat fort aux dernières élections. Si cela avait été le cas, pour ne pas citer René Lévesque, je n'aurais jamais été aussi honteux d'être québécois.

mercredi 14 décembre 2011

Intimidation double

Au début décembre, deux événements complètement différents ont suspendu les Québécois à leur téléviseur. Tout d'abord avait lieu la finale très attendue par près de 2 millions de téléspectateurs, émission qui allait couronner Georges-Olivier et Nancy et probablement le malaise télévisuel de l'année.



Peu de temps après la diffusion de la finale, une autre histoire tire des larmes à toute la population du Québec. Marjorie Raymond, une adolescente de 15 ans fréquentant l'école secondaire Gabriel-le-Courtois, à Sainte-Anne-des-Monts, s'enlève la vie, elle qui n'arrivait plus à vivre avec l'intimidation dont elle était victime. Cette histoire a ému, de Montréal à Gaspé, parce que la mort d'un(e) jeune dans la fleur de l'âge est toujours touchant. Mais, c'est surtout la raison ayant mené à son suicide qui a mis la province en émoi.




Selon moi, cette histoire est toutefois le reflet d'une hypocrisie dans la société. Les histoires d'intimidation avaient déjà fait la manchette à l'automne, alors que le syndicat de la FTQ-Construction semble apprécier cette technique pour faire valoir leurs points. Également, le dimanche après la finale d'Occupation Double, on pouvait assister à L'heure de vérité, émission qui rassemblait tous les candidats de l'édition 2011 et qui leur permettait de régler leurs comptes. Attention, cela passe à heure de grande écoute. Occupation Double est même l'émission la plus écoutée par deux tranches d'âges bien particulières, soit les 12 à 17 ans, et même les 2 à 11 ans. Je crois que les parents ont donc une responsabilité sociale face à ce que leurs enfants écoutent, particulièrement ceux en bas âge, parce qu'ils pourraient répéter des comportements disgracieux comme ceux fournis dans ce vidéo.


Donc, avant de pointer du doigt les écoles ou le gouvernement, il faudrait d'abord s'attarder à ce que l'on veut projeter comme société, en accordant une importance aussi grande dans nos vies à Occupation Double, qui en était déjà à sa huitième saison. Ce serait probablement le plus beau cadeau qu'on pourrait se faire et le plus bel hommage qu'on pourrait rendre à la jeune Marjorie, celui de cesser l'hypocrisie collective.

samedi 10 décembre 2011

La Ligue Nationale de Hockey a un gros mal de tête

La tête d'affiche de la LNH (encore) sur la touche


Sidney Crosby, Marc Savard, Claude Giroux, Chris Pronger, Milan Michalek… Voilà autant de noms de joueurs vedettes qui ont souffert ou qui souffrent encore des séquelles d’une commotion cérébrale. À entendre tous les intervenants et experts en hockey, on a l’impression que cette épidémie ne fait que commencer. Pourtant, lorsqu’on jette un coup d’œil aux carrières de différents autres joueurs, force est de constater que ces commotions cérébrales ne datent pas d’hier et qu’elles écourtent des carrières depuis plusieurs saison. Nous n’avons qu’à penser à l’ex-vedette des Sabres de Buffalo, Pat Lafontaine qui, après maints coups portés à la tête, a dû annoncer une retraite prématurée, craignant de ne pas pouvoir voir ses enfants grandir. On a également qu’à penser à Eric Lindros et Keith Primeau, qui ont dû eux aussi annoncer leur retraite, à la suite de commotions répétées, Lindros en ayant eu le diagnostic d’au moins huit.  L'auteur de plusieurs de ces commotions, le défenseur Scott Stevens, aurait aujourd'hui à jongler avec sa part de suspensions, mais la mentalité ambiante n'était pas la même, alors que ces coups étaient encouragés, comme on peut le voir ici.



Il est intéressant maintenant de constater que la LNH fait finalement un effort pour s’attaquer à ce fléau. Même si Brendan Shanahan ne fait pas toujours l’unanimité comme préfet de discipline, le fait qu’il scrute désormais les incidents à la loupe et qu’il suspende une bonne partie des gestes répréhensibles, fait en sorte que les joueurs doivent faire plus attention à leurs gestes. Des événements disgracieux ont encore lieu durant les parties, mais les contrevenants savent au moins qu’ils seront désormais punis.

Le problème reste toutefois bien là, avec la dernière vague qui frappe les joueurs. Peut-être un changement d’équipement pourrait être une solution envisageable, considérant que certaines pièces peuvent littéralement assommer quelqu’un. Mais, la solution doit passer, d’abord et avant tout par les joueurs, qui doivent apprendre à se respecter sur la patinoire. Le jeu peut rester physique, robuste et émotif, mais lorsqu’un joueur reste étendu sur la patinoire, c’est la peur et l’angoisse qui prennent le dessus, deux sentiments qui n’ont pas leur place à l’aréna, alors que tous les joueurs vivent un rêve d’enfant et un privilège qui n’est donné qu’à quelques chanceux, soit celui de jouer dans la Ligue Nationale de Hockey.

mardi 6 décembre 2011

Deux nouveaux partis politiques? Deux vents de changement?

Parti dont on entend trop parler

Parti dont on n'entend pas assez parler


Depuis plus d'un an, les médias nous parlent beaucoup du parti politique de François Legault, qui s'appellera officiellement la Coalition Avenir Québec. On nous inonde de sondages favorables à ce parti, on suit les activités et les allocutions de François Legault avec beaucoup d'intérêt. Toutefois, la couverture médiatique de la CAQ est-elle en train de produire une nouvelle vague à la Jack Layton? Malheureusement pour nous, les idées de François Legault ne sont pas tout à fait en accord avec celles de Feu M. Layton. Ses positions sur l'abolition commissions scolaires et sur l'évaluation des enseignants ne font pas que des heureux, particulièrement dans le domaine de l'éducation. M. Legault est également parvenu à se mettre le pied dans la bouche un peu plus tôt cet automne, en affirmant que le Cégep était une belle place pour apprendre à prendre de la drogue, ce qui est complètement méprisant pour bien des étudiants.

Donc, il va sans dire que l'on entend beaucoup parler de la CAQ. Pendant ce temps, un autre parti politique est né, sans que la population en général en soit consciente. Le chef de ce parti siège d'ailleurs déjà à l'Assemblée nationale, depuis son élection sous la bannière péquiste. Je parle ici de Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska et le quatrième député à avoir quitté le caucus de Mme Marois, après Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe. M. Aussant, qu'on pourrait qualifier de souverainiste pressé, a décidé de faire sa part pour la cause, en fondant son propre parti : Option Nationale. Parti encore marginal, il a quand même reçu des appuis de taille, la députée Lapointe (et conjointe de Jacques Parizeau) ayant décidé de prendre sa carte de membre.

Voici quelques priorités du programme d'Option Nationale :

- Si le parti Option Nationale était élu, cela voudrait dire que le Québec est désormais souverain. Cela veut dire que nous voterions nos propres lois, signerions nos propres traités et aurions nos propres impôts.

- L'éducation post-secondaire doit être accessible et gratuite de la maternelle au doctorat. Toutefois, pour rembourser le coût de l'éducation, les bénéficiaires devront rester là où ils ont eu leur formation, c'est-à-dire au Québec. L'éducation se trouve d'ailleurs à être la priorité d'un gouvernement d'Option Nationale.

- Option Nationale prône aussi la nationalisation de nos ressources naturelles, afin de développer et de vivre des richesses de notre environnement. Également, dans une perspective où l'avenir se trouve dans les énergies vertes, le parti ferait une étude de faisabilité d'un monorail électrique suspendu, qui relierait les principaux centres urbains.

- En santé, on priorisera la reconnaissance de compétence chez les immigrants, afin d'accroître le personnel dans le réseau. En lien avec l'éducation, on veut aussi mettre une période d'activité physique par journée de cours.

- Au niveau de la langue, on réclame que les nouveaux arrivants aient une compétence fonctionnelle dans la langue d'usage officielle : le français. On veut aussi instaurer une évaluation annuelle du français dans tous les établissements collégiaux, francophones comme anglophones.

Ces éléments ne sont qu'une infime partie de la plate-forme proposée par Option Nationale, qui se trouve juste ici : http://www.optionnationale.org/le-projet/

Il sera intéressant de noter, dans la prochaine année, quelle sera la place consacrée à ce nouveau parti, en comparaison avec la Coalition Avenir Québec. Personnellement, je dis qu'il est à surveiller, puisque plusieurs éléments de la plate-forme, originaux pour plusieurs, ont tout de même le mérite d'apporter des solutions à des problèmes qui s'étendent depuis des années.

Pour finir, voici un petit reportage bien sympathique de Jean-René Dufort portant sur Option Nationale.

samedi 3 décembre 2011

La course à l'investiture républicaine ou la meilleure façon de passer pour un idiot

Élu en 2008, il reste maintenant moins d'un an au président américain Barack Obama pour préparer sa réélection. Sa première campagne était basée sur l'espoir d'un changement, en particulier par rapport à son prédécesseur George W. Bush, de triste mémoire. Malheureusement, Obama n'aura pas réussi à faire autant changer le visage du pays qu'il l'aurait voulu, en particulier avec la crise de la dette qui a tenu le pays en alerte. Toutefois, il faut considérer aussi d'autres responsables pour ces problèmes. Lors des élections de mi-mandat, la Chambre des représentants a basculé du côté républicain, le parti faisant d'ailleurs élire plusieurs membres du Tea Party, un mouvement politique qui s'oppose vivement aux interventions de l'État. Ceux-ci se sont donc opposés avec véhémence aux suggestions du Président Obama, plongeant le pays dans un conflit idéologique. Ce sont d'ailleurs plusieurs de ces représentants qui tentent de briguer la tête du Parti républicain, et inutile de dire que plusieurs de ceux-ci ne se démarquent pas par une intelligence remarquable. Voici d'ailleurs un rapide portrait des principaux candidats.

La liste des candidats en bas représente ces visages-ci, de gauche à droite.


Rick Perry : Gouverneur du Texas et membre d'une droite très religieuse, Rick Perry s'oppose fortement à l'avortement et au mariage gai, et est un grand partisan de la peine de mort, 234 exécutions ayant eu lieu sous son règne, depuis l'an 2000. Par contre, il s'est particulièrement fait connaître lors d'un débat entre les candidats, alors qu'il ne se souvenait plus d'un des départements qu'il comptait abolir, une fois président.


Newt Gingrich : Gingrich est un vétéran de la politique, ayant été Représentant de la Chambre lors de la présidence de Bill Clinton. Il est particulièrement connu pour ses multiples mariages, ce qui risque de ne pas plaire particulièrement à la base ultra-chrétienne du Parti républicain. Finalement, il a aussi déclaré que les Palestiniens étaient un peuple inventé, citation qui pourrait s'avérer dangereuse pour la situation internationale s'il devait être élu.

Ron Paul : Ron Paul est un partisan d'une politique libertarienne, doctrine qui place la liberté à la base de tout. Il s'oppose donc à toute intervention de l'État dans les affaires des États fédérés ou dans la politique internationale, s'étant entre autres opposé à l'entrée en guerre en Irak. Il veut également réduire les impôts au minimum. Il s'était également présenté lors de l'investiture qui avait couronné John McCain comme candidat en 2008, mais il commence seulement à être à prendre au sérieux.

Rick Santorum : Peu probable qu'il soit élu, il risque quand même de rallier quelques farouches républicains, étant considéré comme un opposant à l'avortement et à l'homosexualité, condamnant celle-ci au même titre que la zoophilie ou l'inceste. C'était aussi l'un des partisans de l'intervention américaine en Irak.

Michele Bachmann : Seule femme dans la course (si toutefois Sarah Palin ne fait pas une entrée tardive), Michele Bachmann est une des figures de proue du Tea Party. Ses positions sont, elles aussi, assez claires sur certains sujets, soutenant l'enseignement du créationnisme dans les écoles (hé oui!), se disant en faveur des simulations de noyade pour soutirer des informations et a déjà affirmé que l'homosexualité était l'oeuvre de Satan. Elle est évidemment pro-vie, comme bien des Républicains. Ces chances d'être élue baissent toutefois de plus en plus.

Mitt Romney : Souvent considéré comme trop modéré par les Républicains, il pourrait s'avérer être le seul candidat menaçant pour Barack Obama. Mormon, étant à l'origine du succès des Jeux Olympiques de Salt Lake City, Mitt Romney est élu en 2002 gouverneur du Massachusetts. Son opinion face à l'avortement (il l'appuie de façon personnelle) fera peut-être en sorte qu'un autre candidat, plus tranché sur la question, pourrait se faufiler. À moins d'une gaffe majeure, Romney devrait être celui qui fera face à Obama en novembre prochain.

Herman Cain : Herman Cain était un candidat bien en vue chez les Républicains, avant la révélations de quelques informations sur sa vie privée, notamment quelques allégations en matière d'harcèlements sexuels. Cela le forcera à se retirer de la course au début du mois et à se ranger derrière Newt Gingrich.

Gary Johnson : Probablement le plus libéral de tous les candidats, il se dit en faveur des mariages homosexuels, est pro-choix en matière d'avortement et se prononce pour la légalisation de la marijuana. Il encourage également une politique plus libre en matière d'immigration. Toutefois, Gary Johnson est un candidat mineur et ne risque pas de se faufiler jusqu'à la tête du parti.

Après ce bilan, force est de constater que, avec les convictions qui m'habitent personnellement, la réélection de Barack Obama est prioritaire, afin d'éviter de passer quatre belles années avec une des belles têtes de vainqueurs qui se trouvent en haut de l'article. Sinon, on risque de rire jaune...

vendredi 2 décembre 2011

Festival d'Été de Québec 2011 : Mémorable et magique!



Ce sujet n'est peut-être plus nécessairement d'actualité, le Festival d'Été de Québec se déroulant, comme son nom l'indique, à l'été (plus précisément à la mi-juillet), mais je m'en voudrais de ne pas aborder le sujet, puisque j'ai assisté à plusieurs performances particulièrement remarquables durant les jours où je me suis déplacés. Voici donc une petite appréciation critique de chacun des spectacles auxquels j'ai assistés l'été dernier.

Ben Harper : C'était le premier spectacle que je suis allé voir durant cette édition, et c'était également le plus décevant. Ben Harper n'avait aucune relation avec son public et semblait par moments perdu dans sa musique. Sauf une belle reprise de Ohio, du groupe Crosby, Stills, Nash & Young, je n'ai pas vraiment accroché.Il faut par contre dire que j'y allais seulement en explorateur, ne connaissant pas vraiment ses grands succès.

Elton John : Elton John. Que dire de plus? Une légende vivante. Il a mis le public dans une ambiance assez festive et il nous a joué la plupart de ses grands succès, entamant la soirée sur l'air de Saturday's Night Alright, donnant le ton pour le spectacle. Ses interprétations de Your Song et Goodbye Yellow Brick Road, (cette dernière étant d'ailleurs ma favorite du Britannique), étaient particulièrement réussies. Sir Elton John aura laissé un beau souvenir de son passage dans la Vieille Capitale.

The Black Keys : Je dois l'avouer, je suis allé voir ce spectacle en ne connaissant qu'une chanson de ce duo blues-rock de l'Ohio, Tighten Up, l'ayant entendue maintes fois dans les annonces de Molson M. Ce fut probablement ma découverte pour cette année, car le groupe, composé de deux frères, manie avec doigté les notes plus lourdes du rock et le son plus léger du blues. Cela donne des résultats remarquables et l'énergie sur scène était palpable et incitait, malgré la pluie, le public à hocher la tête en guise de satisfaction.

Avenged Sevenfold : C'était le premier spectacle du festival où il pouvait y avoir du brasse-camarade. Étant situé assez loin de la scène, je n'ai pas eu à vivre avec cette situation et j'ai pu apprécier leur performance. Ce groupe de heavy metal californien ne fait habituellement pas dans la dentelle et ils n'ont pas dérogé de leur style à Québec. Ce sont d'ailleurs ceux qui ont utilisé les premiers les effets pyrotechniques durant cette édition du festival, ce qui donnait une dimension spectaculaire. Pour ce qui est de mon coup de coeur personnel, je dois avouer que la chanson A Little Piece of Heaven, que le groupe joue rarement en tournée, m'a grandement satisfait, appréciant le mélange de genres entre le heavy metal et les instruments à corde. Toutefois, le vidéoclip, même si c'est un dessin animé, est classé 18 ans et plus...

Metallica : Contrairement à une bonne partie de la foule monstre qui s'était déplacée pour le spectacle de Metallica, je n'étais pas un de leurs plus grands amateurs. J'aime bien certaines de leurs chansons, comme Enter Sandman ou la ballade Nothing Else Matters, mais dans l'ensemble, ce n'est pas mon groupe favori. C'est donc sans trop de peine que je me suis retrouvé à l'arrière de la scène, devant visionner le spectacle sur l'écran géant. J'ai trouvé le spectacle très bon, sans plus. Peut-être ne suis-je pas un assez grand fan du genre. Je dois par contre avouer que les installations étaient impressionnantes, le groupe ayant amené son propre système de son qui, si je puis le dire ainsi, «vargeait». Mais, dans l'ensemble, contrairement à environ 95% des gens qui se sont retrouvés sur les Plaines durant le Festival d'été, ce n'était pas mon spectacle préféré.

John Fogarty : Mon coup de coeur du festival, c'était le spectacle de John Fogarty, ancien chanteur de CCR. De tous les spectacles auxquels j'ai eu la chance d'assister dans ma vie, c'est probablement celui dont je me souviendrai le plus. Les moments magiques se sont enchaînés les uns aux autres et le spectacle a véritablement connu une apothéose alors que, au moment d'entamer le refrain de Have You Ever Seen The Rain?, l'orage et l'averse se sont abattus sur la foule. C'est le genre de hasard qui ne doit pas arriver souvent et c'est ce qui fait en sorte que ce spectacle ait été si mémorable. Pour ajouter la cerise sur le sundae, John Fogarty a fait non pas un, ni deux, ni même trois, mais quatre rappels, ce qui arrive assez rarement. Malgré la foule plus dispersée qu'à Metallica, l'ambiance était à la fête, ce qui a contribué à faire de ce show un succès. Voici d'ailleurs un extrait de l'ouverture.



Ce fut donc sur la merveilleuse performance de John Fogarty que s'est conclue l'édition 2011 du Festival d'Été de Québec. L'an prochain, on annonce déjà la venue de Johnny Hallyday, qui devrait attirer sa part de public. Les rumeurs font aussi état de la possible présence de Coldplay, qui seront à Montréal dans des dates rapprochées, ce qui augure assez bien pour que le Festival puisse encore compter sur de grands événements.

samedi 26 novembre 2011

Abolir le registre des armes à feu? Promesse tenue, mais je n'ai pas voté pour ça



Finalement, un projet de loi qui tenait bien à coeur au gouvernement Harper a été adopté durant la dernière session parlementaire, les conservateurs profitant d'une majorité à la Chambre des Communes. Désormais, le registre, adopté à l'origine en 1995 en guise de réponse aux demandes de survivants de la tuerie de Polytechnique, ne sera non seulement plus utilisé, mais toutes les données qui y sont associées vont être détruites. C'est un non-sens que de vouloir se débarrasser de toutes les informations amassées au cours des années, et encore plus de refuser le droit aux provinces de réclamer les données les concernant.

Connaissant personnellement une personne qui se sert du registre dans le cadre de son travail, il me semble que c'est d'empêcher policiers et agents de protection de la faune de faire leur travail que de détruire toutes ces données, pour lesquelles les Canadiens ont déjà payé, de toute façon. De savoir qu'un individu peut posséder une arme, le policier peut ainsi savoir comment mieux intervenir face à certaines situations. Cela n'empêchera pas les gens comme Kimveer Gill, qui n'avait pas d'armes enregistrées, de faire des tueries comme à Dawson College, mais le registre peut être utile dans plusieurs autres situations. Et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce ne sont pas nécessairement toujours des gens comme Gill qui peuvent faire des actes répréhensibles. Par exemple, un homme tout à fait sain d'esprit qui se fait laisser par sa conjointe peut mal réagir et devenir violent. Lorsque la femme appelle le service d'urgence, il sera toujours utile de vérifier si l'homme en question possède une arme enregistrée. Les policiers sur le terrain seront donc mieux préparés pour ces situations. Si on exclut le coût du registre, qui est effectivement exorbitant, il n'y a pas vraiment de bonne raison que de prôner son abolition. On risquerait de devenir comme nos voisins du Sud et plusieurs se promèneraient avec leur arme dans leur poche. Je ne crois pas que c'est ce que nous recherchons comme société au Québec.

Pour finir, un petit débat entre Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers, qui appuie le maintien du registre, et Éric Duhaime, commentateur politique de droite, qui est en faveur de son abolition. Les arguments de ce dernier m'apparaissent d'ailleurs assez peu convaincants dans le domaine, face à un policier qui s'en sert dans le cadre de son travail.

vendredi 25 novembre 2011

Une saison bien excitante au hockey junior



Ayant grandi à peu près à mi-chemin entre Québec et Rimouski, je n'avais jamais réellement encouragé d'équipe de hockey junior avant cette année, mon coeur balançant alors entre les Remparts de Québec et l'Océanic de Rimouski. Toutefois, études obligeant, ainsi qu'intérêt pour le sport, je suis allé voir plusieurs parties de mon équipe locale, l'Océanic, et je dois l'avouer : je m'intéresse désormais plus aux activités du hockey junior qu'à celles en lien avec les Canadiens de Montréal, ces derniers vivant une saison en-deçà des attentes. Du côté de l'Océanic, c'est plutôt le contraire. Alors qu'ils n'étaient pas vraiment considérés comme une puissance, les joueurs se débrouillent plutôt bien dans la division la plus forte de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, devant régulièrement affronter les Remparts de Québec, les Cataractes de Shawinigan et les Tigres de Victoriaville, trois puissances cette année. Cette bonne saison est d'ailleurs mise en relief par les statistiques individuelles de plusieurs joueurs. Jérôme Gauthier-Leduc, meilleur marqueur chez les défenseurs de la ligue, s'est entre autres illustré alors qu'il a établi un nouveau record, inscrivant 8 buts dans 8 matchs consécutifs. Voici d'ailleurs le but qui allait égaler le record de Gaston Therrien, vieux de 30 ans.



Les attaquants Alexandre Mallet et Alex Belzile ont aussi grandement contribué aux succès de l'équipe, alors qu'ils s'inscrivent dans le top 15 des meilleurs marqueurs de la ligue. Ce succès est aussi attribuable aux performances de plus jeunes, tels que Peter Trainor ou Samuel Morin, un grand gaillard de 16 ans qui semble avoir une belle carrière devant lui. Reste maintenant à savoir comment réagira Philippe Boucher, directeur général de l'équipe, qui devra prendre de grandes décisions durant la période des Fêtes, qui est aussi la période d'échanges dans le hockey junior. Sera-t-il acheteur ou vendeur?

Selon moi, pour s'assurer de conserver une foule potable aux matchs locaux, Philippe Boucher ne doit pas vendre un joueur comme Jérôme Gauthier-Leduc, désiré par plusieurs équipes. Il doit plutôt aller chercher un ou deux éléments pouvant améliorer le club et lui permettre d'aller le plus loin possible en séries éliminatoires. L'équipe n'est pas mauvaise, mais un gardien un peu plus fiable que ceux qui se partagent le filet, ainsi qu'un attaquant d'élite pourraient grandement aider l'équipe. C'est ce que les amateurs de hockey junior verront au cours des prochaines semaines, puisqu'il reste beaucoup de bons matchs de hockey au Colisée de Rimouski, un de mes endroits préférés de la ville.

mercredi 5 octobre 2011

La saison de hockey est à nos portes!

Il était temps!

Depuis que les Bruins de Boston ont soulevé la coupe Stanley le 15 juin dernier, près de quatre mois se sont écoulés. Quatre mois d'une attente interminable pour tous les partisans de la Sainte-Flanelle, qui veulent chasser de leur tête cette image du géant de six pieds neuf pouces hissant le Saint-Graal du hockey à une hauteur record. Quatre mois difficiles également pour tout le monde du hockey, qui a souffert de plusieurs morts tragiques.

Le premier en lice, Derek Boogaard, bagarreur des Rangers de New York, est retrouvé mort chez lui, le 13 mai 2011. Son décès serait attribué à un mélange d'alcool et d'oxycodone, un puissant anti-douleur. Le 15 août, Rick Rypien, nouvelle acquisition des Jets de Winnipeg, se suicide, après plusieurs années de dépression. L'hécatombe se poursuit le 31 août 2011, alors que Wade Belak, ex-joueur des Predators de Nashville, est retrouvé pendu, dans un hôtel de Toronto. Lui aussi souffrait de dépression. Toutes ces morts tragiques ramènent maintenant à une question fondamentale à laquelle devra répondre les dirigeants de la Ligue Nationale de Hockey dans les prochaines années, à savoir si la présence de bagarres doit encore être tolérée. Plusieurs amateurs de hockey diront que ça dénature le sport et que les coups vicieux vont se multiplier, mais ces morts devraient au moins permettre la réflexion, comme les trois joueurs étaient plus reconnus pour la qualité de leur coup de poing que de leur coup de patin.

Si ce n'était pas assez, une tragédie horrible secoue la planète hockey le 7 septembre dernier. En Russie, l'avion de l'équipe du Lokomotiv de Yaroslavl s'écrase, emportant tout le club dans la mort. Plusieurs anciens joueurs de la LNH (Pavol Demitra, Josef Vasicek, Karlis Skrastins, Karel Rachunek, Ruslan Salei, Alexander Karpovtsev, Igor Korolev, Brad McCrimmon) faisaient partie de cette équipe, considérée comme une des puissances de la KHL, la Ligue Continentale de Hockey. Encore là, plusieurs interrogations viennent en tête. Le président de la KHL, Alexander Medvedev, devra d'abord se pencher sur la qualité de l'aviation russe. Il ne peut pas se permettre qu'un drame de la sorte ne se reproduise, sinon il perdrait la chance d'attirer d'autres joueurs-vedettes dans sa ligue, considérée comme la deuxième meilleure au monde. En fait, c'est tout le gouvernement russe qui doit trouver une solution à ce problème, car certains avions encore utilisés datent de la Deuxième Guerre mondiale. Si les dirigeants veulent remonter leur cote de popularité à l'international et même attirer du tourisme, il devra y avoir une meilleure sécurité. Les joueurs du Lokomotiv ne seraient ainsi pas morts en vain.

Sur un sujet plus positif, le nouveau préfet de discipline dans la LNH, Brendan Shanahan, a décidé de s'attaquer avec plus de férocité que jamais au problème des coups à la tête, dont on connaît de plus en plus les conséquences. Des joueurs comme David Perron, Marc Savard et Sidney Crosby sont toujours à l'écart du jeu, en raison de commotions cérébrales résultant de coups portés à la tête, alors que d'autres comme Eric Lindros, Paul Kariya et Keith Primeau ont dû prendre leur retraite prématurément. L'ère Shanahan a commencé lors des matchs préparatoires, alors que pas moins de neuf joueurs ont été suspendus. On peut toujours se demander s'il poursuivra dans cette même veine durant la saison régulière, alors que déjà, des voies divergentes se font entendre quant à sa nouvelle façon de gérer. Il est donc possible de se demander si ces pressions ne l'ont pas influencé dans sa décision de ne pas suspendre Ryan Malone, du Lightning de Tampa Bay, pour ce coup porté à la tête de Chris Campoli. Mais, pour l'instant, laissons la chance au coureur.

Justement, puisqu'on en vient au Canadien, plusieurs interrogations subsistent. Est-ce qu'Andreï Markov va finalement revenir au jeu et est-ce que son genou va tenir? Est-ce que Carey Price va réussir à répéter ses exploits de l'an dernier? Est-ce que la nouvelle acquisition de l'été, Erik Cole, réussira à justifier son contrat de quatre ans? Est-ce que le mal-aimé Scott Gomez réussira à connaître une bonne saison? Est-ce que Max Pacioretty, qui a subi une blessure sérieuse, gracieuseté de Zdeno Chara, réussira à retrouver le même niveau de jeu? Pleins de questions qui auront leurs premières réponses jeudi soir, alors que le Canadien se dirige au Air Canada Center, pour disputer un match à des Maple Leafs améliorés.

D'ailleurs, Philippe Cantin, sur son blogue, y va d'une prédiction particulièrement audacieuse, à savoir que le CH se rendra jusqu'au bout et soulèvera le précieux trophée. Y croyez-vous? Et vous, où placez-vous le Canadien cette année? Pour ma part, je leur prédis le septième rang, comme plusieurs clubs, dont les Sabres, les Flyers et les Rangers ont vécu des améliorations notables durant la saison morte.

Je m'en voudrais également de ne pas aborder mon autre équipe-fétiche, probablement l'une des moins connues de la LNH, les Blue Jackets de Columbus. Ayant eu la chance de me rendre en Ohio et d'assister à un match opposant les Blue Jackets et les Red Wings en décembre 2009, je n'ai pas vraiment le choix de m'intéresser à cette équipe de la division Centrale de l'Association Ouest. Arrivés dans la LNH durant l'expansion de 2000, les Blue Jackets n'ont malheureusement participé aux séries de fin de saison qu'une seule fois, soit lors de la saison 2008-2009. Peut-être désavantagée par une des divisions les plus fortes de la ligue, comprenant Chicago, Détroit, Nashville et St. Louis, cette équipe devra encore cette année se battre pour se tailler une place en séries. Toutefois, j'ai l'impression que les acquisitions de Jeff Carter et de James Wisniewski pourront finalement aider à sortir les Blue Jackets de leur marasme. De plus, c'est une équipe encore jeune qui alignera pas moins de quatre recrues au match d'ouverture, soit les attaquants Cam Atkinson, Maksim Mayorov et Ryan Johansen, ainsi que le défenseur David Savard. Selon moi, l'avenir s'annonce un peu mieux dans la capitale de l'Ohio, alors que la ville a signé une entente pour conserver l'équipe au Nationwide Arena jusqu'en 2039. Il faudra juste s'assurer de conserver une bonne base d'amateurs, l'assistance moyenne étant la 27e seulement de toute la LNH.

Finalement, il ne faudrait pas oublier également qu'une nouvelle équipe fait son entrée cette année dans la LNH, alors que les Thrashers d'Atlanta sont devenus les Jets de Winnipeg. Ces derniers auront probablement de la difficulté à se qualifier pour les séries, mais on ne sait jamais ce qu'une foule partisane peut faire. Sans compter que Mark Scheifele, leur premier choix au dernier repêchage, a été le deuxième meilleur pointeur de la ligue durant le calendrier pré-saison, ce qui augure finalement peut-être bien pour la campagne 2011-2012. De toute façon, chez les Jets, rien ne peut être pire que leur logo, qui a l'air d'avoir reçu une commandite du gouvernement conservateur, tellement les deux logos sont semblables. D'ailleurs, ce n'est peut-être pas bête comme supposition...

Stephen Harper et les Jets royaux de Winnipeg



82 matchs de joie, de frustration, de victoires, de défaites, de célébrations, de découragement attendent les 30 équipes de la LNH. Au plus grand plaisir de nous tous, qui avons le hockey dans la tête, le coeur et le sang.

À tous ceux qui ne pourraient vivre sans ce sport, bonne saison!

Pour les autres, on vous revient à la mi-juin.

mardi 4 octobre 2011

God Bless Harper ou les débuts d'un blogue royal

 La reine et son fan no 1


Bienvenue à toi, explorateur ou exploratrice du Web, dans ce fabuleux blogue qu'est le mien. Ici, on traitera de divers sujets touchant l'actualité, pour la plupart touchant au Canada ou au Québec, mais sans s'empêcher d'explorer d'autres recoins de notre planète.

Pour débuter en force, j'ai le goût de traiter d'un sujet qui ne cesse de faire la manchette dans les dernières semaines : la monarchie n'a jamais été aussi à la mode au Canada.


Faisons un petit résumé de ce fameux retour à la monarchie, qui coïncide étrangement avec l'élection d'une majorité conservatrice à la Chambre des Communes :

- Le 29 avril dernier, nous avons assisté à un véritable conte de fées. Il était en effet si beau de voir le prince William avec sa princesse Kate se pavaner dans leurs plus beaux atours, et ce, sur toutes les chaînes de télévision, d'un océan à l'autre. C'est vrai que le Canadien venait d'être éliminé par Boston et qu'il fallait retrouver le sourire, mais ce n'est pas une raison pour essayer de battre la couverture médiatique annuelle du Tricolore en une seule journée, en nous racontant tous les détails de l'itinéraire à 142 reprises et en nous expliquant ce qui avait motivé le choix de la robe de Kate.   

- Toute cette belle passion renouvelée pour la monarchie a connu son paroxysme lors de la visite des nouveaux mariés au Canada, au début de l'été. Pendant ces quelques jours, le pays en entier avait les yeux rivés sur les déplacements des deux amoureux et, malgré quelques manifestations à Québec, la visite du couple royal s'est déroulée dans le calme et l'harmonie.

Le prince et sa femme étant retournés à la maison, le Canada se retrouve maintenant devant un fait accompli depuis le 2 mai. Les conservateurs sont majoritaires à la Chambre des Communes, ce qui fait en sorte que, malgré les revendications et les divergences d'opinion de la nouvelle opposition néo-démocrate, les Conservateurs ont le champ libre. Ils auraient été fous de ne pas en profiter!

- Première décision qui fait sourciller : Le Ministère des Affaires Étrangères, avec le ministre John Baird à sa tête, retire deux oeuvres du peintre québécois Alfred Pellan, pour les remplacer par un portrait de la reine, en prévision de son 50e anniversaire à la tête du royaume. C'est drôle, mais chez moi, on n'a pas eu besoin de refaire tout l'aménagement intérieur de la maison pour le cinquantième anniversaire de ma mère.

- Ensuite, dans une décision inattendue, le ministre de la Défense, Peter McKay, nous annonce que les appellations de «Marine royale canadienne» et d'«Aviation royale canadienne» font en retour en force, après une absence de près de 40 ans, dont personne ne se plaignait. 

- Pour continuer dans cette belle transformation royale, toutes les ambassades canadiennes doivent maintenant afficher un portrait de la monarque, à côté de ceux du Premier Ministre et du Gouverneur Général. Décidément, son photographe doit avoir un bon revenu cette année.

- Le gouvernement a également commandé, il y a un an, un vitrail à l'artiste Christopher Goodman, oeuvre encore une fois en hommage au jubilé de diamant de la reine. Ce vitrail, installé très discrètement durant le mois de septembre au Parlement, aura coûté un peu plus de 35 000$ aux contribuables canadiens, alors que le gouvernement a promis de couper dans les dépenses. Le plus drôle ici, c'est qu'en Grande-Bretagne, on a aussi décidé de produire un vitrail, mais ce sont les membres de la chambre qui ont été appelés à financer de façon personnelle la production de l'oeuvre. Il faut croire que les dirigeants britanniques sont un peu plus conséquents, alors qu'ils ont dû annoncer un plan d'austérité très impopulaire auprès de la population.


- Finalement, d'ici 2012, tous les voyageurs canadiens pourront trimballer leur propre fierté monarchique dans leurs bagages, alors que la couronne britannique décorera tous les passeports. Ce sera comme avoir une petite partie de la reine avec soi, à chaque fois qu'on quitte notre royaume bien-aimé.

Il est vrai que ces décisions du gouvernement Harper, bien qu'elles soient impopulaires, fortement contestées et contraires à nos valeurs, particulièrement au Québec, sont plutôt inoffensives. Par contre, il y a lieu de se demander jusqu'où iront les conservateurs dans ce délire monarchique? Est-ce qu'en plus des hymnes canadiens et américains, on devra entonner le God Save the Queen au Centre Bell? Est-ce que les fonctionnaires devront tous prêter un serment d'allégeance à la reine? Est-ce que chaque classe canadienne arborera un petit portrait de la reine au-dessus du tableau? Tout ça peut paraître farfelu, mais le gouvernement ne cesse de nous étonner, dernièrement. 

Cliquez ici pour approfondir, Hélène Buzzetti et Marie Vastel, dans Le Devoir, font un excellent résumé du délire monarchique, en plus de celui patriotique, qui couvre l'histoire de l'affichage de drapeaux.