samedi 10 décembre 2011

La Ligue Nationale de Hockey a un gros mal de tête

La tête d'affiche de la LNH (encore) sur la touche


Sidney Crosby, Marc Savard, Claude Giroux, Chris Pronger, Milan Michalek… Voilà autant de noms de joueurs vedettes qui ont souffert ou qui souffrent encore des séquelles d’une commotion cérébrale. À entendre tous les intervenants et experts en hockey, on a l’impression que cette épidémie ne fait que commencer. Pourtant, lorsqu’on jette un coup d’œil aux carrières de différents autres joueurs, force est de constater que ces commotions cérébrales ne datent pas d’hier et qu’elles écourtent des carrières depuis plusieurs saison. Nous n’avons qu’à penser à l’ex-vedette des Sabres de Buffalo, Pat Lafontaine qui, après maints coups portés à la tête, a dû annoncer une retraite prématurée, craignant de ne pas pouvoir voir ses enfants grandir. On a également qu’à penser à Eric Lindros et Keith Primeau, qui ont dû eux aussi annoncer leur retraite, à la suite de commotions répétées, Lindros en ayant eu le diagnostic d’au moins huit.  L'auteur de plusieurs de ces commotions, le défenseur Scott Stevens, aurait aujourd'hui à jongler avec sa part de suspensions, mais la mentalité ambiante n'était pas la même, alors que ces coups étaient encouragés, comme on peut le voir ici.



Il est intéressant maintenant de constater que la LNH fait finalement un effort pour s’attaquer à ce fléau. Même si Brendan Shanahan ne fait pas toujours l’unanimité comme préfet de discipline, le fait qu’il scrute désormais les incidents à la loupe et qu’il suspende une bonne partie des gestes répréhensibles, fait en sorte que les joueurs doivent faire plus attention à leurs gestes. Des événements disgracieux ont encore lieu durant les parties, mais les contrevenants savent au moins qu’ils seront désormais punis.

Le problème reste toutefois bien là, avec la dernière vague qui frappe les joueurs. Peut-être un changement d’équipement pourrait être une solution envisageable, considérant que certaines pièces peuvent littéralement assommer quelqu’un. Mais, la solution doit passer, d’abord et avant tout par les joueurs, qui doivent apprendre à se respecter sur la patinoire. Le jeu peut rester physique, robuste et émotif, mais lorsqu’un joueur reste étendu sur la patinoire, c’est la peur et l’angoisse qui prennent le dessus, deux sentiments qui n’ont pas leur place à l’aréna, alors que tous les joueurs vivent un rêve d’enfant et un privilège qui n’est donné qu’à quelques chanceux, soit celui de jouer dans la Ligue Nationale de Hockey.

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