vendredi 23 décembre 2011

Une saison de football pleine de surprises!

Le quart-arrière des Packers de Green Bay, Aaron Rodgers, qui sera probablement nommé joueur le plus utile à son équipe au terme de la saison


Si quelqu'un avait prédit, à l'aube de la saison 2011, que les Lions de Detroit, les 49ers de San Francisco et les Texans de Houston auraient encore des chances de se qualifier pour les séries d'après-saison, on l'aurait diagnostiqué comme ayant un grave problème d'optimisme. Pourtant, avec deux semaines à jouer à la saison, les 49ers et les Texans ont déjà leur place réservée, pendant que les Lions conservent de bonnes chances. Toutes ces équipes ont chacune une belle histoire par rapport à leur saison de football. Après des années de vaches maigres, les Lions ont finalement un club gagnant. À San Francisco, la défense s'est dressée comme l'une des meilleures de la ligue, alors que les 49ers n'ont pas accordé un seul touché au sol depuis le début de la saison, un record de la NFL. Quant aux Texans, ce sera leur première participation à vie à ces séries, l'équipe ayant été fondée en 2002.

Sur un autre rayon, il faut aussi souligner l'incroyable performance des Packers de Green Bay qui, après avoir remportés leurs 13 premiers matchs de la saison, se sont finalement effondrés face aux Chiefs de Kansas City et ont dû dire adieu à leur saison parfaite, l'exploit appartenant toujours uniquement aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Toutefois, la performance d'Aaron Rodgers à la position de quart-arrière chez les Packers met cette équipe en bonne position pour gagner un deuxième Super Bowl consécutif.

Une autre histoire qui attire l'attention dans la NFL est celle des Broncos de Denver et du quart-arrière recrue Tim Tebow. Après un début de saison difficile avec Kyle Orton comme quart-arrière partant, les Broncos ont décidé de laisser une chance à la recrue Tim Tebow. Celui-ci n'a pas seulement profité de sa chance, mais il a mené son équipe en tête de sa division. Ce qui est de particulier, dans les matchs impliquant Tebow, c'est que les Broncos tirent à peu près toujours de l'arrière après la première demie et que le quart ne fait rien qui vaille. Toutefois, la force de Tim Tebow se trouve dans les remontées spectaculaires en fin de match. Déjà six des remontées au quatrième quart de Tebow se sont soldées en victoire, ce qui rend les fins de matchs de Broncos particulièrement excitantes. Reste maintenant à savoir si Tebow pourra transporter cette magie durant les éliminatoires. Fait cocasse, Tim Tebow, très croyant, a également lancé une nouvelle mode, celle du tebowing, qui consiste à s'agenouiller tel le penseur de Rodin et à remercier Dieu. On peut d'ailleurs voir ici différentes photos de personnes pratiquant ce nouvel «art de vivre».


Au rang des déceptions, on peut parler des Eagles de Philadelphie, qui devait être l'un des clubs à battre et qui aura toutes les misères du monde à se qualifier pour les séries. Également, impossible d'oublier la désastreuse saison des Colts d'Indianapolis qui, sans leur quart-étoile Peyton Manning, ont plutôt l'air d'une équipe juvénile BB. Ils se dirigeaient d'ailleurs, jusqu'à tout récemment, vers une saison sans victoire, mais les deux derniers matchs des Colts ont pu tourner en leur faveur, ce qui met un petit baume sur une saison difficile. Ils auront d'ailleurs un choix difficile à faire au prochain repêchage, alors que leur position leur permettra de repêcher la jeune sensation Andrew Luck, un quart-arrière étoile de la NCAA. Vont-ils jeter leur dévolu sur Luck ou vont-ils accorder un vote de confiance à Peyton Manning? À mon humble avis, à moins d'obtenir une bonne monnaie d'échange, les Colts ne peuvent pas laisser filer Andrew Luck, qui assurera le succès de la concession pour encore plusieurs années.

Pour finir, je vais y aller d'une prédiction pour le prochain Super Bowl, qui aura justement lieu à Indianapolis, qui aurait sûrement aimé avoir une équipe un peu plus compétitive. D'après moi, on assistera à un duel entre les deux meilleurs quarts-arrière que l'on retrouve à l'heure actuelle dans la NFL, soit Tom Brady et Aaron Rodgers, ce qui donnerait un match fascinant. Mon vote penche pour les Packers d'Aaron Rodgers qui, avec l'expérience acquise l'an dernier, va récidiver et aller cherche le trophée Vince Lombardi face aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Mais bon, il reste encore bien des matchs à être joués et des surprises peuvent toujours survenir. Tout ça se décidera le 5 février prochain.

Sur ce, Joyeux Noël et bonne année à tous!

mercredi 21 décembre 2011

J'ai un bouton sur le bout de la langue (et il est unilingue anglophone)

Randy Cunneyworth, le nouvel ennemi du Québécois moyen


Les dernières semaines ont été particulièrement frustrantes pour tous les Québécois qui considèrent que l’apprentissage du français, lorsqu’on l’on occupe un poste prestigieux au Québec, est primordial. Plusieurs sont montés aux barricades pour dénoncer, d’abord, la nomination d’un juge unilingue anglophone à la Cour Suprême du Canada. Ensuite, Angelo Perscsichilli a été également choisi par le gouvernement Harper pour s’occuper des communications, alors qu’il ne sait pas s’exprimer dans les deux langues officielles du pays. Finalement, dans la même lignée, le nouveau Vérificateur général du Canada est incapable, lui aussi, de s’exprimer dans un français convenable à un poste si important. Ce débat linguistique s’est transposé par la suite au Québec, alors que l’on apprend que des cadres importants à la Banque nationale, chez Bombardier et à la Caisse de dépôt et de placement, connaissent bien mal la langue de la majorité. Toutefois, ce débat a atteint son paroxysme de façon tout à fait inattendue, alors que Pierre Gauthier, directeur général du Canadien, met à la porte Jacques Martin pour le remplacer, ô sacrilège, par Randy Cunneyworth, un autre unilingue anglophone. 

Je suis, personnellement, une personne prônant le bilinguisme et encourageant tout le monde à apprendre une deuxième langue (tout en ayant une maîtrise relative de sa langue maternelle). J’ai malheureusement l’impression que ce n’est pas toujours encouragé de l’autre côté de la frontière linguistique. L’apprentissage du français ne me semble pas suffisamment encouragé, non seulement à l’extérieur du Québec, mais aussi à l’intérieur même des institutions anglophones. Lorsque le gouvernement annonce son intention d’encourager l’apprentissage intensif de l’anglais chez les enfants de 6e année, mais que l’inverse ne sera pas fait chez les jeunes anglophones, je me sens insulté en tant que francophone. Je suis fier de ma langue et j’essaie de ne pas trop la massacrer, ce qui fait lorsque je vois toutes ces nominations et comment certains francophones se mettent à genoux devant la minorité anglophone, j’ai un peu honte. Par contre, je dois aussi plaider coupable. Ayant habité à Montréal et travaillé dans le West Island, il m’est arrivé à maintes reprises de devoir commander en anglais, l’employé devant moi étant incapable de me comprendre lorsque je m’exprimais en français. C’est donc un grand défi qui nous attend, celui de continuer de faire rayonner notre langue, à défaut d’être assimilé dans un océan anglophone. Et ce sont nous, les jeunes, qui doivent prendre le flambeau et continuer le combat pour la défense du français. En attendant, il ne nous reste plus qu’à espérer que Patrick Roy ou Bob Hartley soit le prochain entraîneur du Canadien, parce qu’en réalité, c’est ça qui intéresse le plus la population…


Voici, en conclusion, un sketch bien sympathique de RBO, sur le sujet de la langue, qui est toujours pertinent aujourd'hui.