mardi 6 décembre 2011

Deux nouveaux partis politiques? Deux vents de changement?

Parti dont on entend trop parler

Parti dont on n'entend pas assez parler


Depuis plus d'un an, les médias nous parlent beaucoup du parti politique de François Legault, qui s'appellera officiellement la Coalition Avenir Québec. On nous inonde de sondages favorables à ce parti, on suit les activités et les allocutions de François Legault avec beaucoup d'intérêt. Toutefois, la couverture médiatique de la CAQ est-elle en train de produire une nouvelle vague à la Jack Layton? Malheureusement pour nous, les idées de François Legault ne sont pas tout à fait en accord avec celles de Feu M. Layton. Ses positions sur l'abolition commissions scolaires et sur l'évaluation des enseignants ne font pas que des heureux, particulièrement dans le domaine de l'éducation. M. Legault est également parvenu à se mettre le pied dans la bouche un peu plus tôt cet automne, en affirmant que le Cégep était une belle place pour apprendre à prendre de la drogue, ce qui est complètement méprisant pour bien des étudiants.

Donc, il va sans dire que l'on entend beaucoup parler de la CAQ. Pendant ce temps, un autre parti politique est né, sans que la population en général en soit consciente. Le chef de ce parti siège d'ailleurs déjà à l'Assemblée nationale, depuis son élection sous la bannière péquiste. Je parle ici de Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska et le quatrième député à avoir quitté le caucus de Mme Marois, après Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe. M. Aussant, qu'on pourrait qualifier de souverainiste pressé, a décidé de faire sa part pour la cause, en fondant son propre parti : Option Nationale. Parti encore marginal, il a quand même reçu des appuis de taille, la députée Lapointe (et conjointe de Jacques Parizeau) ayant décidé de prendre sa carte de membre.

Voici quelques priorités du programme d'Option Nationale :

- Si le parti Option Nationale était élu, cela voudrait dire que le Québec est désormais souverain. Cela veut dire que nous voterions nos propres lois, signerions nos propres traités et aurions nos propres impôts.

- L'éducation post-secondaire doit être accessible et gratuite de la maternelle au doctorat. Toutefois, pour rembourser le coût de l'éducation, les bénéficiaires devront rester là où ils ont eu leur formation, c'est-à-dire au Québec. L'éducation se trouve d'ailleurs à être la priorité d'un gouvernement d'Option Nationale.

- Option Nationale prône aussi la nationalisation de nos ressources naturelles, afin de développer et de vivre des richesses de notre environnement. Également, dans une perspective où l'avenir se trouve dans les énergies vertes, le parti ferait une étude de faisabilité d'un monorail électrique suspendu, qui relierait les principaux centres urbains.

- En santé, on priorisera la reconnaissance de compétence chez les immigrants, afin d'accroître le personnel dans le réseau. En lien avec l'éducation, on veut aussi mettre une période d'activité physique par journée de cours.

- Au niveau de la langue, on réclame que les nouveaux arrivants aient une compétence fonctionnelle dans la langue d'usage officielle : le français. On veut aussi instaurer une évaluation annuelle du français dans tous les établissements collégiaux, francophones comme anglophones.

Ces éléments ne sont qu'une infime partie de la plate-forme proposée par Option Nationale, qui se trouve juste ici : http://www.optionnationale.org/le-projet/

Il sera intéressant de noter, dans la prochaine année, quelle sera la place consacrée à ce nouveau parti, en comparaison avec la Coalition Avenir Québec. Personnellement, je dis qu'il est à surveiller, puisque plusieurs éléments de la plate-forme, originaux pour plusieurs, ont tout de même le mérite d'apporter des solutions à des problèmes qui s'étendent depuis des années.

Pour finir, voici un petit reportage bien sympathique de Jean-René Dufort portant sur Option Nationale.

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